La dissidence des d'Estalion

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Intitulé: La dissidence des d'Estalion
Type de mission secondaire: Diplomatie

Description: Si la nouvelle du ralliement des d'Estalion a fait l'unanimité à Valsemont, une faction dissidente semble s'être mise en tête de faire barrage à toute vassalisation possible. Cette rébellion, portée par la figure de la jeune baronne Yaliksva Viramov, revendique les terres stromgardiennes des d'Estalion en faisant appel au droit de terre. En effet, leur proximité avec les terres de Valsemont pourrait jouer en leur faveur, cependant, invoquer ce genre de prétexte introduit l'idée de faire appel à la cour de justice royale et ça, la baronne devrait savoir que ça la desservirait.

Sa famille est acculée par les dettes, et l'ouverture d'un dossier lui coûterait énormément. Cet acte n'est certainement pas désintéressé au contraire. Mettre sous les feux des projecteurs notre idée de nous implanter dans le nord alors même que notre patrie tourne encore le dos à l'Alliance pourrait faire énormément baisser notre  cote auprès de la cour du Haut-Roi Wrynn.

Nos espions à la cour nous rapportent que le mari de la baronne, monopolisé par les affaires de son fief, reste cloitré depuis quelques temps dans le nord. Cette longue séparation n'a certainement pas du plaire à Lady Viramov qui s'est empressé de céder aux avances de Monsieur le Chevalier de Belarme. Les bruits de couloirs parlent d'un loup qui se serait infiltré dans les appartements de la nordiste, d'autres de l'expression somme toute singulière d'un plaisir manifestement inouï.

Extorsion, menace, chantage, à vous de décider. Mais tâchez de canaliser sa verve.

Localisation: Hurlevent, cour de sa Majestée.

Effectif recommandé: 1 personnes

Parution: 30.5.38 à 7h35

Récompense:

• 6 ancres
  
• 5 d'expérience
  
  

Citation :

L'après-midi ne faisait que commencer lorsque Loceris passa les portes du Donjon de Hurlevent. A dire vrai il n'avait pas eu besoin ni l'envie, ni la possibilité même d'y mettre les pieds depuis un certain moment, et l'odeur antique qui règne dans ces halls, portée par le courant d'air provenant des jardins, lui rappelait quelques souvenirs agréables. Il s'arrêta là, humant comme on sent un bon vin l'air ambiant, puis reprit son chemin, souriant comme à son habitude. A cette heure-ci de la journée, les couloirs étaient quasiment désert, on ne croisait que les factionnaires royaux habituels, ne relâchant pas leur garde d'un pouce.

La présence du Comte à cette heure et à cet endroit ne relevait pas du hasard. Des agents avaient pris soin d'observer les faits et gestes de la baronne Viramov, et la jeune femme aimait prendre du bon temps dans les jardins royaux de la cour après le déjeuner, seule. Là, elle se plantait au niveau d'un balcon et contemplait le plan d'eau sous-jacent à la citadelle hurleventoise. C'est ainsi que parfaitement à l'aise, vêtu d'une tenue carmin rehaussée de fils d'or croisés, Loceris pénétra dans le cloître, comme une tâche de vin renversée sur une toile verte.

«Bonjour», dit-il simplement, s'avançant lentement vers la position de la jeune femme, qui, visiblement interloquée par cette interruption impromptue, se retourna vivement pour apercevoir l'homme écarlate qui s'avançait vers lui. Elle eut un mouvement de recul, puis se ravisa, et adopta immédiatement une posture noble et hautaine. Le duel pouvait débuter.

De la conversation à priori douce et polie qui débuta alors, on ne pouvait en penser grand chose d'autre que deux membres de la noblesse échangeant des politesses. Un sourire ravageur suivi d'une main passée dans des cheveux de jais pouvaient faire deviner un compliment, suivi d'un rire mal contenu et d'une teinte se rapprochant de l'habit du Comte. L'on appréciait cet échange, cette jolie scène courtoise, dans une ambiance détendue, où le privilège de la rencontre semblait effacer tout le reste, et ne laissait que le ciel surplombant le cloître pour spectateur.

«Pardonnez-moi, j'ai cru mal comprendre, sieur Greer.», enchaîna-t-elle, visiblement gênée. Le sourire du Comte s'étira encore un peu plus, passant de l'affable au rictus plus pur.

«Au contraire, je pense que vous m'avez très bien compris.», renchérit-il. Il décroisa les mains de son dos, et les écarta légèrement, comme pour prononcer une évidence. La silhouette cramoisie se faisait désormais menaçante, et le visage de la jeune baronne se crispait alors qu'elle répliquait avec ardeur, mais sa grande fierté était trahie par les accrocs dans sa voix. Les serres de l'aigle en rouge se refermaient doucement mais fermement sur la proie, fière, mais prise au piège. Elle tenta à nouveau un estoc, habilement dévié et renvoyé par le sorcier. Le pourpre avait achevé de défigurer la jeune et belle baronne quand le coup de grâce fut porté.

«Passez mes amitiés à votre époux, si c'est bien lui à qui vous raconterez cette histoire. Nous ne nous reverrons pas. Ravi de vous avoir connu.», furent les dernières paroles de Rivenoire prononcées ce jour-là au Donjon. Le lendemain, après le déjeuner, les jardins restèrent calmes, et silencieux, seule l'ombre d'un unique nuage fit honneur à ce tableau, mais comme tout nuage dans le ciel, il s'évapora bien vite.

Citation :

La verve du Comte l'emporta. Viramov, bien qu'habile politiquement, n'aura fait le poids par rapport aux forces du Fanal. Elle abandonna bien vite l'idée de s'approprier les terres de Valsemont et, avant de rejoindre le Nord, envoya un papier engageant les deux partis à se taire.

Récompense:

• 6 ancres
  
• 5 d'expérience